FR
« Je ne suis pas forcément quelqu’un d’obsédé par la technique, mais j’ai adoré apprendre les nombreuses choses à savoir pour être capable de maîtriser n’importe quel type de studio et pouvoir ensuite me concentrer uniquement sur la musique ». Après des heures de bidouille au sampler à l’époque de l’explosion de la house en France, un univers qu’il connaît bien pour avoir collaboré avec Etienne de Crécy au sein de Superdiscount, Julien Delfaud a fait ses classes chez Plus 30 à la fin des années 90 au côté de Philippe Zdar dont il a longtemps été l’assistant. Parmi les leçons qu’il a retenues du boss du studio Motorbass, il y en a une qu’il considère comme essentielle : « Ne jamais travailler en mercenaire sur un disque qu’on n’aime pas ». Ensuite, quand la collaboration s’engage et que Julien réalise un album ou même seulement un mix comme cela arrive de plus en plus souvent aujourd’hui, il se considère comme « un moyen de réaliser le fantasme de l’artiste. Un musicien peut me parler avec des couleurs, des photos, des mots, je sais comprendre sa sensibilité et la direction dans laquelle il souhaite aller. Pour faire ce métier, il faut aimer les artistes et être à 100% à leur service quand on est en studio avec eux. C’est un métier de l’ombre, il faut l’accepter et ne pas avoir peur de ne pas forcément recevoir autant qu’on a donné. Avant de m’engager, je parle beaucoup avec les artistes et si ça le fait alors c’est parti. Il n’y a plus de problème, il n’y a que des solutions. »
ENG
“I’m not necessarily the kind of person who’s obsessed by the technical side, but I loved learning the many things I needed to know to be able to master any kind of studio and focus on the music alone.” After years of tinkering with a sampler in the days when house music was sweeping across France – a genre he knows very well having worked with Etienne de Crécy in Superdiscount, Julien Delfaud studied with Philippe Zdar at Plus 30 in the late 90s, acting as his assistant for a long time. Among the lessons he learned from the boss of the Motorbass studio, he sees one as essential: “Never work as a mercenary on a record you don’t like.” Then, when a collaboration begins and Julien produces an album or even just a mix – increasingly the case today – he sees himself as “a way of making the artist’s fantasy come true. A musician can communicate with me using colors or words. I can understand their sensibility and the way they want to go. To do this job, you have to like artists and be 100% at their service when you’re in the studio together. It’s behind-the-scenes work. You have to accept that and not worry if you don’t necessarily get more out of it than you give. Before I commit, I talk to artists at length and if it goes well, then we’re away. There are no more problems, only solutions.”