FR
Double prix du conservatoire de guitare classique et jazz, fan de Coltrane et Miles Davis depuis son plus jeune âge, Pierre Antoine-Piezanowski a suivi l’enseignement du guitariste Pierre Cullaz puis de l’école Didier Lockwood tout en traînant dans la scène jazz du début des années 2000. Sa passion va aussi l’entraîner aux États-Unis où il pratique avec des pointures comme Wayne Krantz ou Ben Monder. En autodidacte, mais armé de ce très solide bagage de musicien, il va ensuite s’équiper pour apprendre sur le tas les métiers du son. « Après des années d’improvisations dans l’univers du jazz, j’ai commencé par être obsédé par l’idée de fixer le son et d’apprendre à le modeler. »
Parmi les projets sur lesquels Pierre se fait la main, il y a son propre groupe pop-folk Erevan Tusk qui connaît un joli succès au tout début des années 2010. Après leur séparation, c’est l’enregistrement du premier EP d’Adrien Soleiman qui va lui faire réaliser que sa vocation est de « permettre à des disques de prendre vie. Je suis passionné par la dimension plastique du son, j’aime l’idée de le rendre le plus beau et parfait possible ». Mais c’est aussi la dimension humaine de ce métier qu’il apprécie : « J’ai toujours eu un côté psy avec mes potes. Je sais être à l’écoute. Mon plus grand plaisir est d’arriver à mettre les musiciens en confiance pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. J’aime que mon studio soit confortable, cosy et élégant. Un bon enregistrement, c’est aussi une question d’atmosphère. J’assume le côté non académique et épicurien de mon travail du son. » Et puis sa très longue expérience de musicien l’aide aussi à faire des merveilles. « J’ai l’oreille absolue, je sais parler avec les musiciens et les chanteurs. » Ce qui l’aide aussi pour jouer le rôle d’arrangeur, de directeur artistique et de producteur additionnel, capable de corriger les imperfections d’un enregistrement avant le mix final qu’il réalise comme il l’a fait récemment pour Johan Papaconstantino, Ojard ou Ricky Hollywood.
ENG
Winner of two conservatoire prizes for classical and jazz guitar, and a fan of Coltrane and Miles Davis from a very early age, Pierre Antoine-Piezanowski studied under guitarist Pierre Cullaz and then at the Didier Lockwood School, while frequenting the jazz scene of the early 2000s. His passion also took him to the United States where he practiced with great names such as Wayne Krantz and Ben Monder. Self-taught, but backed by that impressive musical background, he then began to learn about sound trades on the job. “After years of improvisation in the jazz world, I became fascinated by the idea of capturing sound and learning to shape it.”
Among the projects that helped Pierre to make progress, there was his own pop-folk group, Erevan Tusk, which was highly successful at the very start of the 2010s. After the band split, he worked on the recording of Adrien Soleiman’s first EP and realized he had a calling: “letting records come to life. I love the plastic dimension of sound. I like the idea of making it as beautiful and perfect as possible.” But he also enjoyed the human aspect of the job: “I’ve always had a psychological relationship with my friends. I’m a listener. What gives me the greatest pleasure is to build up trust with musicians so they can give the best of themselves. I like my studio to be comfortable, cozy and elegant. Good recording also depends on the atmosphere. I’m happy with the non-academic, epicurean side of my sound work.” And then his long, long experience as a musician also helps him to work wonders. “I have absolute pitch and I know how to talk to musicians and singers.” Which also lets him act as an arranger, artistic director and supplementary producer, able to correct the imperfections of a recording before the final mix he produces, as he recently did for Johan Papaconstantino, Ojard and Ricky Hollywood.