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A l’entendre, il a toujours voulu faire ça. On s’écoute une heure, une deuxième. Il me raconte des anecdotes de studio, ses références musicales et sa manie pour les vieilles machines auxquelles je ne comprends rien. Au-delà de la passion, c’est la conscience qu’il a de son métier qui m’entraine, à la découverte de la face cachée du disque.

Thomas a la tâche d’aider la musique, de combiner les éléments avec justesse pour rendre ce qui sera donné aux oreilles de l’auditeur. Un travail de technique, mais aussi de création qui offre une quantité infinie de combinaisons sonores. Autant de choix pour lui, qui s’exécute avec soin sur chacun de ses projets. Si l’énergie change, la méthode est unique, c’est comme ça que Thomas signe son travail.

Cette liberté créative nécessite pourtant de savoir jouer avec les règles, celles des artistes et producteurs qui dessinent le terrain de jeu dans lequel il évolue : « tout est possible, tant que je n’en sors pas. Sauf quand il faut... ». Derrière le technicien et le créatif averti se cache encore l’accompagnant, qui sait répondre au besoins de la musique en demeurant force de proposition pour se mettre « au service de l’oeuvre », un élément cher à Thomas qui s’attache à la singularité des artistes avec qui il travaille : « quand je suis en studio avec des gens extraordinaires, je n’ai pas envie de les mettre dans un carcan qui les fera sonner comme tout le monde ».